Le THCP dévoilé : bienfaits, avancées scientifiques et légalité

Le THCP (tétrahydrocannabiphorol) est un cannabinoïde naturel découvert en 2019 dans la variété de cannabis italien FM2, utilisée à des fins médicales. Cette souche est produite par le Military Chemical Pharmaceutical Institute de Florence en Italie. Un cannabinoïde naturel est un composé chimique présent naturellement dans la plante de cannabis (Cannabis sativa). Ces molécules agissent sur le système endocannabinoïde du corps humain, un réseau de récepteurs impliqué dans divers processus physiologiques tels que l’appétit, la douleur, l’humeur et la mémoire. Cet article fait le point sur le THCP.

Les bienfaits du THCP

Les atouts potentiels du THCP pour les consommateurs, basés sur ses propriétés moléculaires, pourraient inclure :
• Des effets thérapeutiques plus puissants que le THC à dose égale, ce qui pourrait permettre de soulager plus efficacement le consommateur des symptômes de certaines maladies.
• La possibilité d’obtenir les effets désirés avec des doses plus faibles, réduisant ainsi le risque d’effets secondaires.
• De nouvelles options de traitement pour maladies réfractaires aux cannabinoïdes actuels.

Les symptômes

Étant donné la similarité structurelle du THCP avec le THC et son affinité accrue pour les récepteurs CB1, il est possible, en théorie, que le THCP puisse réduire les symptômes suivants plus efficacement que le THC à dose égale :
• Douleur chronique (neuropathie, inflammation, cancer)
• Spasticité musculaire (sclérose en plaques, lésions de la moelle épinière)
• Nausées et vomissements (chimiothérapie, troubles gastro-intestinaux)
• Anxiété et troubles du sommeil (PTSD, dépression, insomnie)
• Perte d’appétit et de poids (cancer, VIH/SIDA)
• Symptômes neurologiques (épilepsie, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer)

Les effets secondaires

On peut supposer que les effets secondaires de cette substance pourraient être similaires à ceux du THC, mais potentiellement plus prononcés. Les effets secondaires courants du THC comprennent :
• L’altération de la mémoire à court terme
• La déficience de l’attention et de la concentration
• L’altération de la coordination motrice
• L’augmentation de la fréquence cardiaque
• La bouche sèche
• Les yeux rouges
• L’anxiété, la paranoïa ou les attaques de panique (particulièrement à fortes doses)

Les maladies qui ne réagissent pas aux traitements à base de cannabinoïdes

Les cannabinoïdes, comme le THC et le CBD, sont étudiés pour leurs vertus thérapeutiques dans diverses maladies/pathologies :
• La douleur chronique
• L’épilepsie
• Les troubles anxieux
• Les troubles du sommeil
• Les nausées et vomissements liés à la chimiothérapie
• Certains symptômes de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurologiques

Cependant, les cannabinoïdes existants n’ont parfois que peu d’effet sur les patients, et certains traitements peuvent ne pas venir à bout de la maladie. Parce que le tétrahydrocannabiphorol est fort, il peut guérir, en théorie, certaines maladies, là où les cannabinoïdes actuels ont une efficacité limitée.

Les recherches scientifiques portant sur le THCP

Le nom « tétrahydrocannabiphorol » reflète la structure chimique de ce cannabinoïde. La molécule contient quatre atomes d’hydrogène (H) supplémentaires par rapport à sa structure de base. Dans le cas du THCP, cela signifie que certaines doubles liaisons du noyau central ont été réduites par rapport à la structure du cannabiphénol. Par ailleurs, il a un groupe hydroxyle (-OH) attaché à un cycle phénolique. La structure chimique complète du THCP est très similaire à celle du THC, avec un noyau central tricyclique et un groupe alkyle attaché. Cependant, le THCP s’en distingue par une chaîne latérale alkyle plus longue, contenant sept atomes de carbone au lieu de cinq pour le THC.

La recherche sur le tétrahydrocannabiphorol en est encore à ses débuts et il faudra du temps pour accumuler des données suffisantes sur ses effets et son potentiel thérapeutique. Des études cliniques rigoureuses chez l’Homme sont nécessaires pour valider les résultats précliniques. Cette démarche permet aussi de déterminer si ce produit peut être utilisé de manière sûre et efficace en médecine.

Que dit la loi sur le tétrahydrocannabiphorol ?

Le THCP n’est pas spécifiquement mentionné dans la législation française. Cependant, étant donné sa similitude avec le THC, il est probable qu’il soit considéré comme un dérivé du cannabis et donc soumis aux mêmes restrictions légales.

En outre, la France autorise l’utilisation de certains médicaments à base de cannabis dans des circonstances médicales spécifiques (« à usage thérapeutique ») : le traitement de la douleur ou de l’épilepsie qui résiste aux traitements classiques par exemple. Cependant, ces médicaments doivent être prescrits par un médecin et leur composition est strictement réglementée.

La recherche scientifique sur les cannabinoïdes, y compris le THCP, est autorisée en France sous certaines conditions. Les chercheurs doivent obtenir une autorisation spéciale et travailler dans un cadre réglementé pour étudier ces composés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.